Google, ce n’est pas seulement un algorithme. C’est aussi des directives E-E-A-T qui servent à évaluer la qualité d’un contenu. Et ces critères pourraient prendre en compte ceux générés par l’IA prochainement. Ceci, afin de prioriser l’expertise humaine dans son référencement… N’en déplaise à ceux qui pensent que l’intelligence artificielle est une réponse à tout.
On m’a encore posé la question. J’avais déjà écrit un article à ce propos… Mais cette fois-ci, c’était un peu différent. Car en discutant avec cet entrepreneur, je ne m’attendais pas à être pris au dépourvu. Quand celui-ci m’a demandé si j’avais peur pour mon métier à cause de l’IA, ma réponse était déjà prête. Parce qu’en tant que concepteur-rédacteur, je connais la valeur ajoutée que j’apporte à un discours de marque. Face à un texte rédigé par l’IA, il me paraît évident que sa mise en forme très générique ne trompe pas. Donc, il me semble contre-productif de copier/coller l’intelligence artificielle pour une marque cherchant à se différencier sur son marché. Pourtant, mon interlocuteur m’a répondu qu’il était persuadé qu’avec les « bons prompts », tout était possible… Vous imaginez aisément la suite de la conversation. Difficile de convaincre de la qualité de mon savoir-faire dans ces conditions. Même avec une argumentation solide, il est presque impossible de faire changer d’avis une personne qui pense que l’IA est la seule réponse à tous les problèmes.
Quelles directives choisir ?
Faisons une pause. Car j’arrive déjà à un tournant de mon article. Il est temps pour moi de choisir mon camp… Alors selon vous, dois-je adopter l’avis des réfractaires de l’innovation ? Ou suis-je obligé de dire amen à toutes les solutions miracles que font miroiter les dernières avancées technologiques ? Bien évidemment, je pense qu’il existe une autre solution, voire plusieurs. Parce que la simplicité demande beaucoup de travail, parce que l’évidence est parfois un raccourci trompeur, parce que le diable se cache dans les détails… Il faut savoir prendre un peu de recul. Et ma réflexion est la suivante : ce qui m’inquiète, c’est moins l’IA elle-même que la manière dont mes clients et prospects la perçoivent. La raison en est très simple. Je peux apprendre à utiliser un outil plus facilement que de prêcher un convaincu… D’ailleurs, j’ai assisté à une formation sur l’IA récemment. Le contenu était très intéressant et j’ai appris quelques subtilités au passage. Mais ce qui a retenu mon attention, c’est une petite phrase de l’expert mandaté par Google au détour de sa présentation. Celui-ci a mentionné les critères E-E-A-T du célèbre moteur de recherche et leur importance. Lisez la suite, vous allez comprendre.
E-E-A-T : la qualité selon Google
E-E-A-T, vous connaissiez ? Moi non plus… Jusqu’à ce que je consulte cet article du blog de Semrush. Pour résumer brièvement, E-E-A-T signifie Expérience, Expertise, Autorité et Fiabilité (ou Trustworthiness en anglais) et regroupe les critères permettant d’évaluer la qualité d’un contenu. Sans trop entrer dans les détails, le moteur de recherche prend en compte dans son référencement : la sécurisation du site, mais aussi les liens entrants, la présence sur les réseaux sociaux, l’expertise de l’auteur, etc. Et à l’instar de l’algorithme de Google, ces directives ne cessent d’évoluer depuis leur publication en 2013. Hier, elles étaient réservées aux sites liés à la santé ou à la finance pour des raisons évidentes. Mais aujourd’hui, elles s’appliquent à de plus en plus de contenus, afin notamment de préserver les internautes des fake news… Et d’après l’expert Google, ces directives pourraient très prochainement être appliquées aux contenus générés par l’intelligence artificielle. Ceci, afin de prioriser des sites rédigés par des humains ayant une réelle expertise sur le sujet traité.
L’importance de l’éthique
Cela reste encore une hypothèse, certes. Mais le bond spectaculaire de l’IA soulève un problème éthique évident. Cela concerne d’abord Google pour des enjeux d’optimisation de référencement, mais pas uniquement. Tous les acteurs présents sur internet vont-ils adopter une position transparente quant à leur utilisation de l’IA ? Peut-on, en tant qu’agence ou annonceur, se permettre d’utiliser l’intelligence artificielle sans réflexion ? Bien sûr que non ! Pour les consommateurs, les collaborateurs, les partenaires, on ne peut s’en remettre à l’IA sans se poser les bonnes questions. Et en ce qui concerne l’entrepreneur au début de cette histoire, c’est la qualité de son discours de marque qui en dépend. Car au risque de me répéter, le terme d’intelligence artificielle est trompeur selon moi. Tant que la machine ne sera pas douée de raison, nous aurons toujours recours à des agents conversationnels évolués. Le prompt ne résout rien, seule la réflexion de l’opérateur a une réelle importance.
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